3 Résidence Jules Verne, Rue Jules Verne 91120 Palaiseau (Essonne)

Cabinet Dentaire du Dr MONSENEGO

Chirurgien-Dentiste, Maître de Conférences à la Faculté de Paris, Praticien Hospitalier (Palaiseau/Essonne/91)

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Le sourire, un atout majeur: Paris Match

La dentisterie esthétique est devenue ce qu’est la haute couture pour le prêt-à-porter.

De véritables orfèvres ont mis au point des techniques qui éclairent, rajeunissent et rétablissent l’harmonie du sourire. On embellit l’aspect des dents en respectant la personnalité du patient : du sur-mesure. Six spécialistes exposent leurs dernières avancées.

Le sourire est une arme précieuse pour séduire, un puissant moyen de communication entre les êtres. Il est même parfois un don à l’autre. Mais pour qu’il soit beau, il faut pouvoir se l’autoriser en toute liberté, sans craindre de dévoiler une denture inesthétique. « Un de mes premiers patients, se rappelle le Pr Maurice ­Mimoun1, était venu me voir en me disant : “J’ai un sourire vieux.” Il était âgé de 38 ans mais en paraissait quinze de plus tant ses joues étaient creuses : il lui manquait deux molaires. Après la pose d’implants, il avait rajeuni de dix ans. » Parmi des candidats à compétence égale, un employeur choisira celui qui a le sourire le plus lumineux, critère de dynamisme, de bonne santé, qui transmet un message d’ouverture. Dès la première rencontre, le regard et le sourire d’une personne révèlent sa carte d’identité. De nos jours, on ne se rend plus dans les cabinets dentaires uniquement pour se faire soigner les dents mais aussi pour les embellir : éclaircir leur teinte, les recouvrir pour camoufler leur usure, corriger un ­alignement défectueux, des gencives trop apparentes… Avec l’obsession du paraître, la demande a explosé, et bien souvent c’est le regard des autres qui motive les ­patients. « Quand le temps a fait son œuvre, explique le Dr Valérie Travert2, à chaque fois que c’est possible on ne mutile plus les dents, on se contente de reconstruire ce que la nature a détruit. On fait du sur-mesure adapté à chaque patient. Tous nos efforts tendent à préserver le capital dentaire et à être le moins invasif possible. Cette approche permet de limiter les interventions dans le temps. »

Les facettes Des bijoux d’orfèvrerie

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Pour habiller les dents usées, ébréchées, à la teinte inesthétique ou lorsqu’il existe des espaces à combler, on peut ­envisager la pose de facettes, de fines ­pellicules de céramique collées sur la ­surface dentaire. « Des as de la céramique conçoivent des facettes toujours plus fines, plus esthétiques et plus résistantes, reconnaît le Dr Valérie Travert. Auparavant, on enlevait de 0,7 à 1 millimètre d’émail mais, depuis peu, on ne meule plus la dent pour les nouvelles facettes : une seule empreinte et un collage ­suffisent à donner de nouveau la grâce d’un sourire. Ces véritables bijoux sont sculptés en laboratoire selon la forme et la teinte déterminées au préalable par le dentiste, en accord avec son patient. Autre avancée : nous bénéficions maintenant de matériaux mieux adaptés à la structure dentaire. En cas de dévitalisation, par exemple, un instrument en titane et non plus en acier permet de respecter la courbe du canal, évitant ainsi une ­perforation. » Pour le Dr Albert Pinto3, la forme des dents dévoilerait le ­caractère, d’où l’importance de choisir celle des ­facettes. « Les incisives, précise-t-il, par leur forme, leur couleur et leur position, révéleraient notre ­personnalité. Projetées en avant, blanches et brillantes, elles ­refléteraient une ­assurance avec un tempérament plutôt extraverti. Projetées en arrière et plus ternes, elles exprimeraient davantage un manque de confiance et un tempérament plus effacé. L’incisive centrale représente la ­sociabilité. Un peu plus claire que la latérale, elle donne un certain dynamisme au sourire. Les latérales révèlent le sens artistique et la communication, les canines, la volonté, l’agressivité… Avant son élection, le président François Mitterrand avait fait ­modifier la forme des siennes. Récemment, j’ai reconstitué des canines plus saillantes chez une jeune femme apparemment timide. Après son intervention, elle a avoué se sentir plus sûre d’elle. Quand on pose des facettes, il faut aussi savoir respecter l’architecture du visage : pour recouvrir les incisives d’une ­mâchoire carrée, on choisira des facettes de forme triangulaire ; pour celles d’un visage rond, une forme triangulaire mais avec des bords légèrement arrondis. Le patient est filmé avec une empreinte provisoire pour pouvoir ensuite faire son choix avec le dentiste. » Pour ce spécialiste, créer l’harmonie n’impose pas forcément un alignement impeccable ou une couleur identique pour toutes les dents.

Pour corriger un chevauchement : un fil invisible
Porter un appareillage pour rectifier l’alignement des incisives était ­fréquent chez les enfants, mais rare chez les adultes qui s’étaient habitués au chevauchement de leurs dents. ­Aujourd’hui, on corrige ce dérapage dentaire inesthétique chez des ­personnes de tous âges. Un fil métallique muni de minuscules bagues est fabriqué en laboratoire d’après une ­empreinte. Fixé à l’arrière des dents (en lingual), il reste douze à dix-huit mois en place, ­totalement invisible.

Le blanchimentEclat pour un coup de jeune mais en préservant l’émail

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Deux méthodes sont possibles : le blanchiment en ambulatoire ou chez le dentiste.


Pour le premier procédé, les ­patients doivent être particulièrement motivés car le résultat va dépendre de leur propre discipline. Durant une quinzaine de nuits, ils seront contraints de dormir avec des gouttières buccales en vinyle transparent, fabriquées sur ­mesure, emplies d’un gel éclaircissant. « Il y a encore quelques années, pour dissoudre les pigments de la dent, on utilisait des produits très concentrés en agents antioxydants qui altéraient la dentine et l’émail, explique le Dr Valérie Travert. Désormais, on peut rassurer les patients réticents car nous appliquons dans ces gouttières des oxydants à base de peroxyde de carbamide associés à des agents désensibilisants. Un mélange qui permet d’éclaircir la teinte des dents tout en protégeant la surface de l’émail. » Avec ce traitement, combien de temps conserve-t-on l’éclat de ses jolies quenottes ? Si l’on boit peu de thé ou de café et que l’on s’abstient de fumer, quatre à cinq ans, voire plus. La seconde ­méthode, celle du blanchiment chez le dentiste, nécessite deux ou trois séances d’environ deux heures. Le patient, toujours porteur de gouttières emplies de gel, est cette fois placé face à une source lumineuse telle une lampe à plasma qui booste le processus chimique de l’oxydant. Le traitement est plus efficace, mais deux heures, c’est long ! Autre contrepartie : une sensibilité accrue ­durant un ou deux jours au niveau des dents. Avec ce procédé, l’émail est également entièrement préservé.

La pose d’implants Avancée de l’imagerie, meilleurs résultats esthétiques

«  Placer un implant dans un os maxillaire ou mandibulaire pour remplacer une dent absente, c’est comme poser une vis dans un mur, explique le Dr Philippe Monsénégo. J’ai besoin de connaître l’épaisseur du mur, sa densité, dans quelle direction intervenir dans l’espace. Pour préparer cette opération chirurgicale, on visualise en 3D le volume osseux grâce à un scanner ou à une nouvelle technique d’imagerie moins irradiante, le Cone Beam, qui présente l’avantage de fournir des images très précises avec possibilité d’une reconstruction numérique également en 3D. Le Cone Beam est couplé à un logiciel qui permet de mieux planifier la position de l’implant à placer, du point de vue tant fonctionnel qu’esthétique. Cet appareil est de plus en plus utilisé chez les radiologues. » Lorsqu’une dent a été extraite et doit être remplacée, la technique classique du bridge est moins souvent utilisée, puisqu’elle impose de meuler et de couronner deux dents pour servir d’ancrage au pont. « Depuis quelques ­années, reconnaît le Dr Philippe Monsénégo, la tendance est d’être très économe envers les tissus ­dentaires et d’opter davantage pour un traitement conservateur. On préfère ­l’implant. »Chez les patients à qui il manque plusieurs dents ou la totalité, il est souvent possible d’éviter les appareils amovibles en proposant des bridges fixes sur implants. « Grâce à de nouveaux matériaux et des techniques assistées par ordinateur, nous obtenons de très beaux résultats ­esthétiques : par exemple, les couronnes ­céramo-céramiques sans métal, translucides et biocompatibles donnent une ­apparence des plus naturelles. »

Une vis dans l’os, une couronne: le protocole de l’implant

Le Dr Philippe Monsénégo nous explique : « 1 La racine dentaire extraite est remplacée par une vis creuse en titane implantée dans l’os. 2 Trois mois après, un « pilier » en titane (un inlay-core) est vissé à l’intérieur de l’implant. 3 Une couronne en céramique reproduisant exactement la forme et la couleur de la dent initiale est collée ou vissée sur l’inlay-core. »

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Afin que la racine extraite puisse être remplacée par la vis implantée dans l’os, comment contourner les difficultés liées aux problèmes de volume osseux dus à des traumatismes, au vieillissement naturel… ? Aujourd’hui, grâce aux progrès des ­techniques chirurgicales, on compense ces défauts osseux avec un greffon prélevé au niveau de la mâchoire inférieure, sur un des différents sites intrabuccaux. Pour réaliser la greffe, il existe également des ­substituts osseux ou des biomatériaux d’origine animale. « Toutes ces techniques très précises, favorisées par les dernières avancées de l’imagerie dentaire, ont beaucoup élargi les indications d’implants et clarifié nos protocoles opératoires, reconnaît le Dr Philippe Monsénégo. Les suites sont légères et les taux de succès très élevés : ­environ 96 % à sept ans ! Les rares échecs sont, pour la plupart, dus à une ­mauvaise hygiène de vie, notamment au tabac.»

De véritables orfèvres ont mis au point des techniques qui éclairent, rajeunissent et rétablissent l'harmonie du sourire. On embellit l'aspect des dents en respectant la personnalité du patient: du sur-mesure. Six spécialistes exposent leurs dernières avancées.

Un sourire séduisant n’est pas créé uniquement par une belle denture, il l’est aussi par des lèvres joliment ourlées, sans ridules, en harmonie avec les traits du visage. Elles ne doivent pas non plus découvrir des gencives trop apparentes. « Le premier réflexe quand on veut corriger un sourire, précise le Pr Maurice Mimoun, est d’examiner le soutien des lèvres que sont les dents.


Corriger des gencives trop apparentes
Les lèvres paraissent trop minces lorsque les dents penchent trop en arrière. Il suffit souvent de les ramener dans une bonne position par un traitement d’orthodontie. A l’inverse, si les dents sont un peu trop en avant, il ne faut rien corriger, cela donne du volume à la lèvre supérieure, elle vieillira mieux. » « Mais quand les dents penchent beaucoup trop vers l’avant à cause d’un décalage important entre les deux arcades, les gencives sont découvertes et le sourire très inesthétique, explique le Dr Luc Chikhani5. Là, si on veut rétablir l’harmonie, la solution est chirurgicale. Seule une opération maxillo-faciale peut réaligner les arcades dans les trois plans de l’espace. C’est un travail d’équipe réalisé avec la collaboration d’un orthodontiste et d’un chirurgien. Cette intervention lourde nécessite deux jours d’hospitalisation avec des suites postopératoires douloureuses. Aussi faut-il que le patient soit très motivé et bien préparé psychologiquement pour la supporter. Les résultats de cette chirurgie sont excellents et durables.


lèvres trop minces : des produits volumateurs en quantité raisonnable
Pour épaissir les lèvres, on utilise un collagène d’origine animale ou l’acide hyaluronique d’origine synthétique, deux substances résorbables. « Mais il ne faut absolument pas utiliser celles qui ne le sont pas, insiste le Pr Maurice Mimoun, car elles peuvent entraîner des granulomes, des boursouflures plus ou moins importantes. Des femmes viennent me voir, victimes de suites désastreuses… » Autre conseil du Pr Luc Chikhani : « Il faut éviter de toucher l’ourlet de la lèvre supérieure à la jonction de la muqueuse et de la peau, car il y a un risque de perte de sensibilité au niveau de cette “zone du baiser”, raison pour laquelle ourler chirurgicalement une lèvre supérieure est selon moi déconseillé. Récemment, une actrice est venue me voir avec une lèvre devenue pulpeuse après son opération mais qu’elle ne sentait plus ! Comme si elle avait acheté un beau tailleur mais ne pouvait plus s’asseoir. » Quand les lèvres sont vraiment trop minces et durcissent la physionomie, certains chirurgiens ont recours non plus à des substances résorbables mais à des injections de particules de graisse autologue qui ont l’inconvénient d’entraîner des hématomes durant dix à quinze jours. « Mais attention, danger, s’exclame le Dr Luc Chikhani, celui d’une résorption inégale des particules de graisse ! Une complication peu fréquente mais inopérable. Ces injections sont à indiquer avec parcimonie dans des cas de déficit important. »


Lèvres trop épaisses : le traitement est chirurgical
Il n’y a qu’une méthode : retirer un fragment de muqueuse. Un prélèvement qui ne laissera aucune cicatrice (elle restera cachée dans une zone invisible) tout en respectant la fonction labiale : « Aujourd’hui, reconnaît le Dr Luc Chikhani, on respecte beaucoup plus l’origine ethnique des patients ; on ne va pas, par exemple, amincir les lèvres d’une patiente africaine. Cette intervention réalisée sous anesthésie locale a l’inconvénient d’entraîner des œdèmes durant une quinzaine de jours (comme toute opération au niveau du visage), des suites inconfortables mais non douloureuses. Les résultats sont bons et durables. » n Sabine de la Brosse
1. Pr Maurice Mimoun, chef du service
de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique à l’hôpital Saint-Louis.
2. Dr Valérie Travert, chirurgien endodontiste, praticien des hôpitaux de Paris.
3. Dr Albert Pinto, chirurgien-dentiste.
4. Dr Philippe Monsénégo, maître de conférences à la faculté de chirurgie dentaire de Paris-Garancière, praticien hospitalier à l’hôpital Rothschild (service du Pr Colon), membre de l’Académie nationale de chirurgie dentaire, expert
près la cour d’appel de Paris.
5. Dr Luc Chikhani, chirurgien
maxillo-facial, responsable de l’unité de chirurgie maxillo-faciale à l’hôpital Georges-Pompidou.
6. Dr Maryna Taïeb, membre de la Société française de médecine esthétique.

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Dernière mise à jour le: 10/09/2020